Venez découvrir les chiffres clefs qui caractérisent le littoral de la Martinique
Un linéaire de 450 km, à l'interface entre la terre et la mer
Le littoral de la Martinique est reparti sur un linéaire de 450 km de long (490 km en considérant les îlets) que l'on peut diviser en 4 grandes catégories de morphologie. Ainsi, les côtes rocheuses sont les plus présentes, bordant presque la moitié du littoral tandis que les mangroves et les plages sont moins étendues. Les côtes artificialisées par l’homme représentent environ 13 % du littoral.
Les plages sableuses
Les plages se forment et évoluent grâce aux sédiments acheminés par la mer et les cours d’eau au sein des cellules sédimentaires. Leur stabilité dépend donc de l’équilibre entre l’apport de ces sédiments et leur redistribution par les courants côtiers. Lorsque la perte en sédiment est plus importante que l’apport, la plage subit un phénomène d’érosion. Dans le cas contraire, la plage est dite en accrétion.
En Martinique, on dénombre au total environ 117 plages sableuses, soit un linéaire de 63 km de long.
Trois quart de ces plages sont en forme de baie. Elles sont souvent appelées, les "plages de poche". Ce type de plage est omniprésent sur tout le territoire, de forme généralement convexe, encadré par des côtes rocheuses et souvent alimenté par une rivière.
Les autres plages correspondent plutôt à des « plages ouvertes », occupant un grand linéaire côtier sableux et longeant par exemple, les pieds de falaises rocheuses.
Différents types de plage sableuse
© BRGM - Clément Bouvier
Chiffres clés
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117.00Plages sableuses
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63.00kmde linéaire
Une érosion marquée et de forts enjeux
Ayant subi un important essor démographique notamment au cours du 19ème et 20ème siècle, les 27 communes littorales de la Martinique accueillent 95 % de la population ainsi qu'une grande partie des activités économiques. Cette dynamique fait de cette interface une zone à forts enjeux écologiques et socio-économiques très concernée par les risques littoraux.
Au cours des 70 dernières années, plus d’un tiers des plages sableuses qui composent le littoral Martiniquais présentent un recul inquiétant, supérieur à 25 m.
Il est donc désormais essentiel de pouvoir identifier les causes de ce phénomène pour y remédier dans une démarche d’aménagement durable conciliant le développement économique, l’urbanisation et la préservation des milieux naturels.
Anse l’Etang en mars 2020
© BRGM - Clément Bouvier